"Dire, lire, écrire avec Ludo"

« Ecrire avec Ludo » est un outil pédagogique de production écrite destiné aux enseignants de cycle 2 (GS, CP, CE1). Progressif et complet il permet de mettre en place des activités d’écriture sur une année entière, liant l’orthographe, la grammaire et la conjugaison. Basé sur des dessins illustrant les aventures quotidiennes de Ludo, un petit souriceau, cet outil crée une réelle motivation chez les élèves et la naissance d’un vrai projet de classe. Séances de classe, grilles de relecture, grilles d’auto-correction, d’évaluation, sous-main, imagier complètent ce dispositif tout en laissant à l’enseignant sa liberté pédagogique. Enfin, les situations évoquées facilitent des passerelles interdisciplinaires : découverte du monde, graphisme, arts visuels, langage,…

Ce blog en est le prolongement !

samedi 23 juillet 2011

petit coup de gueule !

En allant de blog en blog, je remarque que de nombreux collègues mettent en ligne des tapuscrits d'albums jeunesse. Je peux comprendre cette envie de s'approprier un livre et de le faire partager, pour un travail en classe notamment, mais, en tant qu'auteur BD, j'ai du mal à accepter cette démarche. Il faut savoir qu'un auteur vit de ses droits, provenant notamment de la vente de ses livres et, croyez-moi, j'ai beaucoup d'amis auteurs qui galèrent vraiment (il faut savoir que cela représente souvent 1 € par livre vendu). Les auteurs sont donc obligés de multiplier les projets, les livres pour pouvoir vivre décemment. En recopiant son livre, en le mettant en ligne, on prive l'auteur de ses droits, le plus souvent sans son accord, ce qui, pour des enseignants, me parait préjudiciable. Il n'y a sans doute aucune mauvaise intention derrière cela mais il faut quand même que cela se sache !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord avec ceci.

Cela ne serait hélas possible dans nos classes que si financièrement nous avions les moyens d'acheter ces fameux livres.

Sans vouloir parler de mes collègues, les oeuvres de littérature de jeunesse que je propose à ma classe, j'ai acheté UN exemplaire avec MES sous, il est à disposition dans la classe, souvent abimé à la fin du travail, plus réutilisable.

Et il serait hors de question d'acheter ne serait-ce qu'une demi-série.
Quant à utiliser les prêts de livres entre écoles, ou une bibliothèque pédagogique... Nous venons de perdre la toute dernière de notre département cette année. L'état, par l'intermédiaire du rectorat, a estimé que le demi-poste alloué n'était pas productif et que l'enseignant devait retourner en classe. Depuis, les portes des différentes bibliothèques pédagogiques sont fermées à double tour...

Oui, je suis d'accord pour les droits d'auteur. C'est souvent l'unique moyen de vivre d'artistes, je suis personnellement assez concernée pour le savoir.

Alors moi mon petit coup de gueule, puisque c'est la matinée il semble, c'est que nous n'avons pas les moyens financiers d'assumer les exigences des programmes, et encore moins les simples envies de partage avec nos élèves.
Marre d'acheter le matériel servant en classe avec MES sous.
Marre aussi peut être de me faire rappeler les droits d'auteur quand nous le savons pertinemment mais quand nous savons aussi que c'est la seule façon d'offrir à nos élèves un minimum de culture.

Enge

Mic a dit…

Evidemment, je serai, comme toi, bien content de pouvoir acheter des séries entières de livres et comprends ta colère. Ceci étant, je fais une nuance entre le fait d'utiliser un livre pour sa classe (qui sera par exemple projeté) ou dont l'instit recopiera des passages pour sa classe et le fait de mettre en ligne des albums recopiés entièrement. On ne touche quand même pas le même nombre de personnes.

Anonyme a dit…

Si on réfléchit à nos pratiques de classe, voilà ce qui se passe. Nous n'avons pas les ressources financières d'acheter une série entière ? Nous achetons notre ouvrage perso, que nous tentons de rendre le mieux accessible possible à nos élèves. Concrètement, on fait un tapuscrit en intégrant quelques illustrations, et on projette le livre en classe.

Diffuser les tapuscrits sur Internet ne change rien à cette façon de fonctionner de la grande majorité des enseignants. Les auteurs ne sont pas plus lésés car de toute façon les séries n'auraient pas été achetées. En revanche, nous allégeons grandement le travail des collègues en diffusant ces tapuscrits...

Après, j'encourage toujours mes élèves à acquérir les romans que nous étudions en classe. C'est par ce biais que je respecte le droit de l'auteur à être rémunéré : je prends beaucoup de temps à remettre en forme son ouvrage pour le respecter au mieux tout en générant un nombre de photocopies raisonnables. Et quand les enfants et les parents voient ce livre photocopié, ils ont bien souvent envie d'acheter le "vrai" livre.

Dans le meilleur des mondes possible, nous devrions avoir les moyens financiers d'offrir à tous nos élèves les livres que nous étudions...

blog créé en février 2009 - les dessins et idées sont (c) Mic 2009